Jondix
Né en 1972 à Barcelone, Jondix est tatoueur professionnel depuis 1999. Marqué par la rencontre avec son premier professeur d’art au collège – un Allemand passionné de Kokoschka –, il fait par la suite la découverte des œuvres de Picasso et de Dali, et poursuit pendant sept ans des études d’architecture en observant l’art de Gaudi.
À 18 ans, il se fait faire son premier tatouage et se passionne à 20 ans pour le bouddhisme et la méditation. Une révélation : « C’était fabuleux de pouvoir mélanger le tatouage, rebelle, avec quelque chose de profondément mystique », confiera-t-il à la revue d’art HEY! modern art & pop culture dans son n°19. Il se met alors à courir les conventions, à se renseigner sur les bons tattoo shops d’Europe comme Elektrische Tätowierungen à Cologne ou Tin-Tin à Paris. Travaillant au studio LTW à Barcelone pendant sept ans, où il est épaulé par Tas Danazoglou, il se rend également plusieurs fois en Grèce pour devenir l’apprenti de Mike The Athens, tatoueur dont le syncrétisme stylistique (des motifs inspirés du bouddhisme mêlés aux symboles religieux grecs orthodoxes) fait la réputation.
Jondix décide alors d’interpréter des motifs religieux inspirés du tantrisme et de l’hindouisme pour les mélanger à des patterns géométriques et symboles issus du répertoire classique des vanités : « La mort est le commencement d’une nouvelle vie, et peut-être la réponse à tout », affirme-t-il. Si le bouddhisme est une inspiration mystique dans ses dessins de mandalas, l’usage de l’ornementation géométrique remonte à sa rencontre avec Xed LeHead, tatoueur passé maître dans l’art des compositions mathématiques d’une impressionnante complexité. Il tatoue aujourd’hui dans son shop Seven Doors Tattoo qu’il a récemment ouvert à Londres.