o.T. (126f) – Dr. Umhauer (Dold)
Né en 1919 en Allemagne, Herbert Hoffmann est une figure incontournable de l’histoire du tatouage de la seconde partie du XXe siècle. Il subit la montée du national-socialisme dans son pays et se retrouve à 18 ans enrôlé dans l’armée allemande. Envoyé sur le front, il est fait prisonnier et ne sera libéré du camp russe de Riga qu’en 1949. Il revient chez lui profondément traumatisé, mais fermement décidé à ne se consacrer plus qu’à une seule chose : le tatouage, qu’il a observé enfant sur les travailleurs issus de la classe populaire et qui l’a fasciné.
Il se lance dans la pratique qu’il exerce de façon professionnelle à partir de 1955. En 1961, il ouvre, avec Jacob Acker, son propre shop à Saint Pauli, le quartier rouge de Hambourg. Perpétuant par son tatouage la tradition des villes portuaires et des encrages d’escales, il devient célèbre pour ses motifs issus de l’iconographie traditionnelle de la marine. Christian Warlich, le plus grand tatoueur du pays de l’époque – et le seul qu’on ait laissé travailler durant la Seconde Guerre mondiale – le sacre « Prince Couronné » du tatouage allemand. Mais l’amour d’Hoffmann pour le tatouage s’est également exprimé par la photographie : dès le début des années 50, alors qu’il a trouvé un travail de représentant, Hoffmann profite de chacun de ses déplacements pour rencontrer et photographier, avec son Rolleiflex, une population de tatoués, hommes et femmes qui furent largement persécutés par les nazis et vivant désormais en marge de la société.
Il se consacrera à ce projet pendant plus de trente ans, parcourant le pays entier et recueillant le témoignage de chacun d’entre eux. Ces portraits, d’une grande humanité, constituent une somme documentaire, historique et artistique unique. Herbert Hoffmann meurt à l’âge de 90 ans, le 30 juin 2010. Son œuvre photographique est révélée au grand public en 2002, à l’occasion de la parution du livre BilderbuchMenschen (Living Picture Books) aux éditions Memoria Pulp. En France, la revue d’art HEY! publie son travail dans son n°7 et le présente en musée dans le cadre de l’exposition HEY ! modern art and pop culture – Part II (2013) à la Halle Saint Pierre. Ses photographies intègrent également l’exposition Tatoueurs, Tatoués au musée du quai Branly (Paris), dont Anne & Julien, créateurs de HEY!, sont les commissaires.
Description du produit
« Je peux dire sans exagérer que j’ai vu toutes sortes de comportements humains. (…) Certaines personnes entraient ouvertement dans mon salon de tatouage, pleines d’enthousiasme, tandis que d’autres avaient un air secret et furtif. Le Dr Dold était un de ceux-ci. Il est entré dans mon établissement dans un coûteux costume sur mesure et avec sa mallette, et a regardé attentivement tout autour de lui. Il voulait des tatouages là où il serait facile de les dissimuler dans la vie publique. (…) Une fois lui avoir tatoué la plante des pieds, (…) je l’ai raccompagné dehors. Il a fait trois fois le tour du pâté de maisons d’en face, en boitant (…) et quand il a pensé que je ne pouvais plus le voir, il est monté dans sa Mercedes et a démarré. » (source : BilderbuchMenschen, Memoria Pulp 2002)
Information Complémentaire
Poids |
1 kg |
Dimensions |
30.5 x 40.7 cm |
technique-en |
Photographie et tirage argentiques – ed. 5/12 – signé et numéroté – ca. 1968
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edition |
Oeuvre unique
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certificate-of-authenticity |
Oui
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country |
Allemagne
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collection |
Collection temporaire #1 Tattoo Art
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style |
Folk Art, Photographie documentaire, Tattoo Art
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