Description du produit
« Depuis sa réintroduction en Occident à la suite des explorations maritimes dans les mers du sud, le tatouage s’est d’abord répandu en Europe chez les marins. En revanche, en France, cette pratique s’est longtemps développée aux confins du Sahara d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie), au sein des Bataillons d’Afrique, des camps d’enfermement disciplinaires et pénitenciers militaires appelés Biribi. Dès 1832, la République y expédie ses fortes têtes : jeunes voyous des grandes villes, condamnés de droits communs appelés sous les drapeaux, graines de révolutionnaires, antimilitaristes, engagés volontaires, condamnés par les conseils de guerre. Tous expient leur temps sous un soleil d’enfer, subissant des sévices d’une cruauté égalant celle qui régit les bagnes français. Surnommés les « joyeux », « pègres » ou « pégriots », les soldats issus des Bat’ d’Af’ fournissent la majorité des prisonniers du Biribi. Pratiquant assidûment la « bousille » (nom argotique du tatouage français), cette élite asociale est la plus tatouée d’Europe (avec les artistes de sideshow). » © HEY ! TATTOO, 2014 (Ankama 619).
Ce dessin a été réalisé à l’occasion du spectacle Fatalitas de la troupe HEY ! La Cie, présenté dans le cadre du cycle « Notes d’Encre », série de sept spectacles différents au musée du quai Branly (Paris), en parallèle de l’exposition Tatoueurs, tatoués (mai 2014 – octobre 2015).