The present counts

Le monde du numérique, des sciences, des nanotechnologies, des messages codés prennent vie de façon palpable dans les œuvres d’Olga Kisseleva. Objets étranges et dispositifs étonnants donnent corps aux installations de l’artiste russe et ne dévoilent leurs mystères qu’aux spectateurs curieux. Ils accèdent alors à un univers invisible, peuplé de chiffres, de nombres, de lignes de code, où le Temps s’écoule et s’achète à une vitesse folle comme un bien de consommation côté en bourse (It’s time, 2012 ; Time Value, 2008). À l’aide d’un smartphone relié au vaste réseau internet, le spectateur est amené à percer les secrets des QR Codes, pour le meilleur et pour le pire : c’est au final son propre rapport au numérique, dans son utilisation quotidienne, excessive, chronophage qui lui est révélé par de courtes phrases ou des vidéos (Vice box, 2012). Les pièces d’Olga Kisseleva interrogent sur notre affinité au monde dans une société hyper-connectée et consommatrice à l’excès. L’artiste donne ainsi l’occasion au spectateur, le temps d’une œuvre, d’une exposition, de prendre un peu de recul sur sa pratique du numérique et son attitude de consommation. Fondatrice du Laboratoire Art&Science à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Olga Kisseleva joue un rôle pionnier dans le domaine de la création contemporaine de recherche, et de réflexion sur les formes de création émergentes. Ses œuvres font partie de nombreuses collections. Elles ont notamment été présentées au MoMA (New york, USA), au Centre National d’Art Contemporain (Moscou, Russie), à l’ARC (Paris, France), à KIASMA (Helsinki, Finlande), au Consortium (Dijon, France), au Musee Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Madrid, Espagne), dans les Biennales de Venise, d’Istanbul, de Dakar, de Tirana, de Rennes, de Moscou et de Berlin…